Ecole des Malletiers Nicolas Gilbert hommage et Charles Quint Bruxelles

Ecole Nicolas Gilbert en Belgique

"Small is beautiful", ou une école à l'échelle très humaine

Active dans le marché-niche de l'enseignement d'artisanat d'art malletier, en offrant des ateliers-cours et stages hautement spécialisés, pour 8 étudiants au plus (généralement 4 à 6 par an), l'Ecole des Malletiers est certes parmi les plus petites au monde, tout en possédant une infrastructure adéquate d'institution d'enseignement supérieur. (*)

Hommage à Nicolas Gilbert, fournisseur royal impérial

L'Ecole des Malletiers Nicolas Gilbert de Belgique rend hommage à ce malletier bruxellois qui était fournisseur de Charles Quint, roi et empereur romain germanique résidant à Bruxelles au 16e siècle. La cité-capitale comptait encore d'autres malletiers et coffretiers attitrés du monarque : Lampsens, Van Nevele, Roberts, Van Rossem, De Hofstadt Boel, Van Grimbergen, entre autres.

Le blason de Charles Quint,

avec le grand collier de la Toison d'Or.

A titre d'exemple, en 1529-1530 les ateliers de Nicolas Gilbert et Augustin De Hofstadt Boel réalisèrent plus de 70 articles de voyage pour l'empereur, dont 50 malles en cuir destinées au transport de tapisseries. Lors de voyages les tapis étaient posés dans les champs où les nobles et membres de la cour impériale prirent leurs repas, de nos jours nous dirions des pique-niques, mais d'un très grand luxe certes.

Le 21ème siècle, et la nouvelle école des malletiers

Pour Jean-Pierre Bal, le fondateur de l'Ecole des Malletiers contemporaine, le 16e siècle est très intéressant, et entrelacé de surprenantes coïncidences de vies de malletiers.

Suivez M. Bal sur instagram @doublanse.

Dans les années 2000 il redonna vie, en Belgique, au métier de malletier, comprenez : l'artisan(e) façonnant des malles de voyage. Cet artisanat avait disparu du territoire belge soixante ans auparavant. Au fil des ans il a investi des milliers d'heures dans la recherche bibliographique et pratique, et dans la maîtrise des techniques malletières. Monsieur Bal a par ailleurs reconstitué l'histoire et l'évolution des principaux malletiers de Bruxelles au 19e siècle et début 20e, tout en créant sa fabuleuse collection de malles belges formant un ensemble muséal unique au monde.

"Héritage x [R]évolution", slogan du fondateur

Véritable patrimoine vivant, l'Ecole des Malletiers, devint réalité en 2018, Année Européenne du Patrimoine Culturel. En somme, après que M. Bal eut glané sa précieuse documentation du métier, en Europe et sur d'autres continents, le petit Conservatoire BELMAL créé par lui dix ans auparavant - et déjà issu de son travail assidu - devint la nouvelle école supérieure, à envergure internationale, tout en étant basée près de Manhay, Belgique.

Et une école de malletiers en France...

Si le nom de l'école comporte le pluriel "des" cela est dû au fait qu'il y a un autre hommage malletier historique, français quant à lui. Continuant de bâtir sur son concept initial binational, en 2021 M. Bal créa en France l'Ecole des Malletiers Jean PARÉ, un contemporain de Nicolas Gilbert. Jean, frère de l'illustre Ambroise Paré, était un malletier établi à Paris, rue de la Huchette, puis sur l'ancien Pont Saint Michel. (**) >> plus, site France

(*) L'école Nicolas Gilbert de Belgique, établissement privé autonome d'enseignement supérieur d'artisanat d'art, ne perçoit pas de subventions. Elle est l'affiliée directe de sa consœur l'école Jean Paré en France. Une nouvelle structure centralisée, pour la Belgique, la France, et l'Europe dans son ensemble, sera mise en place dans le courant de 2024.

(**) C'est sous l'égide d'OGISPES, association éducationnelle belgo-française sans but lucratif, et mosane binationale puisque basée à Charleville-Mézières et à Liège, qu'une phase de recherche historique "PARÉ" s'est déroulée de 2017 à 2019, au départ de Laval (cfr. Bourg Hersent, lieu de naissance des Paré) et Paris (de 2019 à 2023).